Capucine Plume
Un week end à La Borde en Sologne, un château près de Blois
A 20 minutes de Blois, Chambord et Cheverny, une toute nouvelle adresse confidentielle a ouvert ses portes l’année dernière, La Borde en Sologne, Château et Spa, un hôtel de luxe comme une maison de famille. Il s’aperçoit, à la grille d’entrée, au loin, au fond de la longue allée qui mène au point d’eau, derrière lequel, il se dessine et se précise au fur et à mesure qu’on avance. Les proportions sont jolies pour cette demeure appartenant à la famille de la propriétaire Anabelle Ubald-Bocquet, depuis 1904, construite dans le style de la région, celle de la Sologne des Etangs avec ses décors graphiques sur les façades, ses toits de tuiles d’ardoises et ses murs de briques rouges.
Un parc comme dans un conte de fée peuplée de 140 espèces d’oiseaux et de cerfs et de chevreuils
Deux majestueuses sculptures de cerfs accueillent les invités près du perron et rappellent que la propriété est entourée d’un parc de 40 hectares, sur un terrain entièrement clos abritant cerf et chevreuils et 140 espèces d’oiseaux, dont des faisans, des perdreaux, des hérons, des cygnes, des canards, des oies, des martins pêcheurs qu’on peut apercevoir depuis les chambres du château, survolant la propriété ou traversant la pelouse régulièrement, nageant sur la pièce d’eau de 500 m de long qui possède un embarcadère pour une balade en barque. Trois jardiniers à temps plein et le régisseur, Yohan Gauthier s’occupent du potager de la ferme, des allées forestières, de tailler les haies 2 fois par an, autour de la piscine, préserver les jardins à la françaises, les magnifiques bosquets de magnolias qui bordent les côtés du château depuis 40 ans, et créer le parc à l’anglaise, style plutôt choisi pour la pelouse principale devant le château et un tunnel de charme de 500 m de long, dans lequel Anabelle s’est amusée à créer cet été, une table de 40 m de long pour un anniversaire de 40 convives éclairée de lumignons parsemant la table d’une pluie de lumière. Féérique.
Une propriété familiale
Propriété appartenant au cousin du père d’Anabelle, le château était au départ une maison de de campagne avec trois chambres pour une salle de bains inhabité depuis 21 ans. C’est en apprenant que la famille voulait s’en séparer que la nouvelle propriétaire a décidé avec son mari, Jean Marie de Mourgues de l’acquérir en 2021, charmée depuis son enfance par ce château de conte de fées et créé dans ses murs cet hôtel historique.
...destinée aux familles
Des chambres familiales installées en duplex sous les toits, ou dans les écuries de devenues de luxueuses suites, de la piscine destinée aux enfants, des paniers pique-nique composés de produits d’artisans locaux, préparés pour un déjeuner bucolique sur la pelouse ou pour aller visiter les châteaux de la Loire non loin, aux promenades en vélo dans les nombreuses allées forestières ou à la possibilité de nourrir les animaux de la ferme, à l’initiation à la récolte et la plantation du potager qui propose quelques 50 fruits et légumes, au menu dédié aux plus jeunes, aux partie des pêche sur le point d’eau face au château, un brunch chaque dimanche et un kids club pour laisser reposer les parents, tout a été pensé pour la famille
Une décoration moderne en gardant l’esprit château pour les 35 chambres et suites
Les décors en ardoises losanges et ronds datant du 17ème siècle parent les façades de cet écrin édifié dans le style typique des châteaux solognaux. Les salons en enfilade, les cheminées, les moulures, les fresques, boiseries et ornements d’époques ont été préservés pour perpétuer le patrimoine de ce château familial. Forts de leur activité d’entrepreneurs dans l’immobilier, le couple s’est lancé dans l’hôtellerie par passion pour cette région et par envie de préserver cette demeure historique. Après un an et demi de travaux, le château est devenu un hôtel-spa de 4 étoiles. Ils offrent à leurs hôtes la possibilité de vivre la vie de château dans un décor d’exception, et dormir dans des chambres « modernisée, dépoussiérée » affirme Anabelle avec des meubles de famille, des pièces de designers et des objets chinés, des salles de bains XXL, tout en gardant l’esprit du lieu avec des surprises comme ces chambres ultra confortables installées dans les anciennes écuries où les boxes des chevaux ont été préservés, « les plus demandées » précise Samuel Srouji, le directeur.
Des artisans locaux extraordinaires ont participé à la rénovation du château classé monument historique
Préservant le circuit court à moins de 15 km à la ronde de Vernou-en-Sologne, où est situé le château, ayant la chance d’avoir sur place des artisans d’exception, Anabelle raconte « nous avons travaillé avec des artisans locaux extraordinaires qui ont œuvré avec nous pour ce beau projet », comme le menuisier Romaric, de l’entreprise Doucet à Montrieux en Sologne qui a créé la banque en bois de chêne de l’accueil faite à partir d’un tronc d’arbre venant de la forêt de la propriété, qui après avoir séché durant 4 ans et maintenant doté d’un système d’éclairage incroyable a trouvé sa place dans le salon d’accueil comme une vraie oeuvre d’art, ou encore Léo Bridier pour la couverture et la charpente, un compagnon appelé à travailler pour la reconstruction de Notre Dame à Paris. « Il est en train de créer une machine pour produire des tuiles en bois de chêne ».
La tapisserie quant à elle a été faite par Emilie Gaveau et la peinture par Pascal Gaveau , tous les deux installés à Neung sur Beuvron, la ferronerie par Joel Givierge, installé à Cheverny, la Maçonnerie par Nicolas Fornells Pruniers en Sologne… pour ne citer qu’eux mais tous les partenaires locaux ont participé activement à l’embellissement et la préservation de ce monument classé historique, devenu une fierté pour la région.
Une table bistronomique au restaurant Mémoire
Installé dans les salons aux décors dorés et flamboyants du château, éclairé par les sculptures lumineuses en verre soufflé bouche du créateur Summer d’étoile, perles enfilées une à une sur un ruban lumineux, le restaurant Mémoire, mené par Romain Matura, propose une table romantique à souhait.
Dans un décor préservé rappelant les salons du 17ème siècle, la table propose 80 couverts et un menu choisi de saison, faits avec les produits de la ferme et du potager et ceux des fournisseurs voisins. Une carte courte comme une menu du jour, avec au choix ce jour-là une tartelette de champignons et une fleur de courgette farcie à la chair de tourteau, un œuf à la coque à la crème et une pincée de caviar de Sologne, des quenelles de brochet et une fondue de poireaux, des fromages de la fromagerie Mons, élu meilleur ouvrier de France et terminer avec une tarte au chocolat Guanaja Vahlorna et une marmelade de poire au curcuma, le tout arrosé d’un vin blanc sec 100% cépage romorantin du Domainedes Huards, produit à Cour Cheverny dans le Val de Loire et d’un vin rouge Pinot Noir, un Bourgogne de Chitry d’Edmond Chalmeau.
Un spa signé Tata Harper, la marque américaine bio que les beauty queen proclament et Alaena Cosmetique, la marque française venu de Biarritz
Le spa est installé dans l’ancienne orangerie, près de la piscine des adultes et propose les traditionnels hammam et sauna mais aussi des massages exclusifs avec les soins de la marque américaine Tata Harper qui fidèle à sa sélection draconienne a élu domicile ici pour faire bénéficier les hôtes de ses produits naturels et bio. En écho à la nature environnante, les produits sont concentrés en actifs purs et dépourvus d’ingrédient synthétique ce qui donne un éclat persistant et un bienfait notable après un soin du visage prodigués avec des gestes précis et apaisants. Testé et approuvé.
Promenades romantiques au milieu des cèdres centenaires et des allées de charmes
Et après une sieste dans les bulles de sérénité placées ça-et-là dans le parc, une promenade romantique en barque sur le plan d’eau ou à pied dans les allées forestières de cette parcelle de la Sologne des étangs dont les marécages ont été supprimées depuis Napoléon, pour cueillir des jacinthes des bois au milieu des longues allées de cèdres et platanes centenaires, des acacias, des chênes, des cyprès, des pins et des bouleaux qui composent la réserve naturelle autour du château ou plutôt se défouler sur le terrains de tennis dessiné par Guy Forget ancien joueur et capitaine des équipes de France.