Stéphane Durand
Découvrir le Japon érotique à la Galerie Echo 119
« La censure oblige à faire preuve d’imagination, » avoue malicieusement le photographe japonais Araki Nobuyoshi, aujourd’hui âgé de 85 ans, qui a longtemps défrayé la chronique dans cet archipel empreint de traditions.
L’héritage fantasma(éro)tique du shunga
Les Japonais ont pourtant, durant des siècles, mis la sexualité à l’honneur dans leurs estampes colorées, mais la bienséance occidentale a progressivement diabolisé le sexe, devenu objet de controverse et néanmoins de désir. Un courant, baptisé ero-guro-nansensu (érotique, grotesque, absurde), voit le jour au début du XXᵉ siècle, mettant en avant des artistes comme Saeki Toshio et ses créatures fantasmagoriques à la sexualité débridée.
La galerie Écho119 expose aujourd’hui les œuvres sulfureuses et poétiques d’Araki Nobuyoshi et de Saeki Toshio, allant des femmes ligotées dans la plus pure tradition kinbaku aux dessins érotico-gore qui ne laissent en rien le spectateur indifférent.
Écho 119,
119 rue Vieille du temple 75003 Paris
ARAKI/SAEKI, l’héritage fantasma(éro)tique du shunga, jusqu’au 11 janvier 2025 à la galerie