Madeleine Jelstrupp
French touch et Dolce Vita : un week end au Sofitel Rome Villa Borghese
Ville de tous les charmes et les superlatifs, la capitale italienne dévoile à chaque coin de rue, une vision enchanteresse où se mêlent par strates enchevêtrées toutes les périodes de l’art, de la beauté, de la culture. Une vie ne suffirait pas pour connaître tous ses mystères. Symbole du luxe à la française, implanté dans le quartier des palais-musées, des palaces et des ambassades, le Sofitel Rome Villa Borghese, tout récemment rénové, est un point de départ base idéal pour découvrir la ville autrement.
French Touch et Dolce Vita
Depuis le 7e étage du Sofitel Rome Villa Borghese, la vue est à couper le souffle. S’y devinent les mythiques sept collines, monuments emblématiques et quartiers méconnus de la Rome éternelle. Résultat, ce fleuron du groupe Sofitel attire indifféremment esthètes étrangers et jeunesse dorée. Une Dolce Vita à la française orchestrée par Jean-Philippe Nuel, starchitecte et designer, référence de l’hôtellerie de luxe qui a déjà converti plusieurs édifices patrimoniaux en hôtels historiques 5-étoiles : le palais de justice à Nantes, les anciens hôtels-Dieu à Marseille et à Lyon, la piscine Molitor à Paris, un commissariat de police à Strasbourg…
Mosaïque et Marbre rouge et vert
A Rome, il a imaginé dans un palais du XIXe siècle, qui fait face au mythique palais Aurora, somptueuse villa romaine des princes Ludovisi Boncompagni, dont l’un des plafonds a été ornementé par Le Caravage, un écrin de calme qui reprend les codes du luxe à la française, tout en instaurant une Dolce Vita esthétique… Bienvenue au Sofitel Rome Villa Borghese ! Dès le lobby, dont le pavement en marbre rouge et vert s’inspire des mosaïques typiquement romaines, l’exubérance italienne impressionne l’atmosphère. Y compris dans les couloirs où des détails de statues antiques contrastent avec les murs rouges et les portes des chambres en laque noire.
Fresques d’inspiration Renaissance et classicisme chic des chambres, imaginées par Jean Philippe Nuel
Cette profusion de couleurs est vite contrebalancée par le classicisme chic des chambres, propices à la sérénité. Nimbées d’une esthétique un brin glacée, mais tempérée par une douceur décorative élégamment stylisée, elles déclinent un mobilier design aux tons clairs rehaussé par une fresque d’inspiration Renaissance. « Le Sofitel Rome Villa Borghese fait dialoguer l’élégance française composée de détails issus du classicisme avec le raffinement et le baroque italien plein d’opulence et de générosité. C’est aussi un dialogue entre patrimoine et modernité, blanc et couleurs éclatantes, ville et jardin », confie Jean-Philippe Nuel. Exercice de style réussi, qui inscrit l’établissement dans l’aristocratie hôtelière du quartier de la Via Veneto.
Au Settimo, la gastronomie prend de la hauteur
Déployé au dernier étage du Sofitel Rome Villa Borghese, le restaurant bénéficie d’un panorama à 360 degrés où l’aperitivo est un événement prisé, même des Romains, qui ne se lassent pas d’admirer la vue sur la Villa Médicis, si proche, et la géographie mi-patricienne mi-populaire de la cité… Végétalisé, le Settimo offre, qui plus est, au printemps ou lors de soirées d’été avec son toit qui disparaît, une immersion totale dans le ciel étoilé. À la manœuvre, le chef Giuseppe d’Alessio y propose une expérience sensorielle exclusive en imaginant une cuisine romaine contemporaine, où street food et classiques de la gastronomie italienne osent s’épouser. Supplí, saltimbocca et pastas cacio e pepe y gagnent en saveurs et légèreté.
Redécouvrir la grande bellazza, hors des sentiers battus
La conciergerie du Sofitel Rome Villa Borghese est à l’unisson et invite le voyageur à sortir des sentiers battus. Certes, on ne fait pas l’impasse sur les trésors et les chefs-d’œuvre, le secret des palais, des églises, des cours intérieures de la ville. Faire un vœu à la fontaine de Trevi, être touché par la grâce à la chapelle Sixtine, se poser sur les terrasses dans Trastevere, chiner au marché aux puces de Porta Portese et arpenter dans le sud de la ville, Testaccio, Garbatella et Ostiense. Dans ces ex-quartiers ouvriers réhabilités, aujourd’hui spots alter-arty à la mode, de petites maisons avec jardinets construites sous Mussolini côtoient des graffs qui font claquer le paysage urbain. Le Centrale Montemartini, musée d’antiquités romaines installé dans une ancienne centrale thermique offre une superbe mise en perspective visuelle et patrimoniale. Les nombreuses trattorie s’accommodent de nouvelles tables expérimentales. Le Macro Future, pôle culturel aménagé dans d’anciennes friches industrielles au pied d’un monticule constituée d’amphores qui donne son nom au quartier (Testaccio)… offre une expérience quasi-altermondialiste décalée.
Rome est définitivement éternelle.
Sofitel Rome Villa Borghese
Via Lombardia, 47 – 00187 Rome
Tél: +39 06 47 80 21.